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4 octobre 2010

Affection

J’écrivais il y a quelques temps un billet sur la confusion qui existe entre le manque d’amour et le besoin de sexe. Même si je reste globalement de cet avis, il me semble qu’il est un besoin, peut-être intermédiaire, qui peut être identifié : le besoin d’affection.
L’affection est pour moi l’amitié avec connotation charnelle, mais pas sexuelle, du moins pas obligatoirement sexuelle. C’est ce qui persiste vis-à-vis de quelqu’un qu’on a aimé, pour qui l’amour n’est plus possible en raison des difficultés variables de la vie… C’est ce que l’on peut ressentir pour des parents qui nous sont proches, mais pas en filiation directe (l’amour filial implique un sentiment viscéral qui pour moi n’est pas présent dans l’affection). C’est ce qui peut exister entre des amis de sexes opposés, pas vraiment amants, pas vraiment amoureux, mais entre lesquels il existe quelque chose de plus qu’avec d’autres amis…
L’affection c’est l’amitié avec la tendresse en plus ; tendresse du regard, tendresse des sentiments, pensée tendre…
L’affection ce n’est pas la complicité, qui peut se mêler à tous ces sentiments, mais qui implique des échanges, qu’ils passent par le dialogue ou les actes. Là où la complicité est active, l’affection est passive.
L’affection c’est être bien avec quelqu’un, sans que rien ne se passe, si ce n’est les petites choses de la vie… Etre bien sans rien attendre, être heureux si quelque chose de plus se produit, ne pas être déçu si rien de spécial ne se produit.
L’affection c’est au fond le sentiment que l’on n’est pas seul, que l’on a une place dans le cœur de l’autre, une place privilégiée, ni à la droite ni à la gauche du père, peut-être debout derrière, bras entourant le cou, ou assis aux pieds, tête posée sur les genoux…

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Commentaires
P
@Ambre: merci, entre ceux qui disent "je t'aime" à tout bout de champ et ceux qui ne le disent jamais il y a je pense la place pour pas mal de choses...
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A
J'aime beaucoup ce billet qui redonne sa place à l'affection, importante, peu souvent mise en avant, une nuance qui compte dans l'échelle des sentiments : celle qu'on peut avoir entre frères et/ou soeurs, ou amis proches. Elle nous relie, peut-être même nous construit.
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