Solitude
L’homme est un animal sociable… ou pas.
Certains vivent seuls, n’en souffrent pas, sans besoin d’amour, ni à donner ni à recevoir, ils évoluent comme de gros paquebots sur l’océan des sentiments, imperturbables, du moins en apparence…
D’autres vivent entourés, femme, enfants, amis, ils aiment et sont aimés, et pourtant leur cœur est perpétuellement secoué tel une coquille de noix dans la rade de Banyuls (ou d’ailleurs).
Pourquoi ?
Pourquoi le besoin d’aimer et d’être aimé est il si différent entre les hommes ?
Aimer est il une force, est il une faiblesse ?
Le besoin d’amour est il lié au besoin de combler un vide, un manque, un doute existentiel ?
Est-on mieux fini quand on n’aime pas, est on plus complet ?
Est-on égoïste quand on n’aime pas, est-on incomplet ?
Si le bonheur est la faculté de savoir profiter de l’instant présent, si le désir est source d’insatisfaction (on ne désire que ce que l’on n’a pas, une fois que l’on l’a, bof), si la sagesse est le renoncement au désir et dans une certaine mesure à l’espoir qui nous empêchent de savourer ce que l’on a, l’homme qui ressent un besoin incessant d’amour, peut il être heureux, peut-il être sage ?
Peut-on être libre quand on aime ?
Est-on prisonnier de ses sentiments, notamment de ses sentiments amoureux ?
Peut-on tuer l’amour ?
Non pas tuer l’amour pour telle ou telle personne, mais l’amour dans l’absolu, en tant que sentiment qui nous rend faible ou qui nous rend fort, selon les circonstances…
La solitude, le renoncement sont ils des chemins vers la sagesse, des solutions pour être heureux, ou ne sont ils pas plutôt une petite mort, un suicide affectif ?
Le besoin d’aimer et d’être aimé nous condamne t’il au malheur, ou du moins à l'incapacité à être durablement heureux ?
Tu me manques, ton amour me manque... reviendra t'il un jour?