Le complexe du kangourou
Je ne sais pas si ça existe, mais je n’ai pas envie de chercher… Ce soir Goole n’est pas mon ami !
Le complexe du kangourou, c’est, pour moi, de se réfugier dans ses habitudes, dans sa niche, dans sa tanière… ou plus gravement dans l’alcool, la drogue…
Le complexe du kangourou c’est de refuser le dialogue, de préférer sa compagnie à la sienne, de se concentrer en un repliement narcissique délétère plutôt que de se dissoudre dans des échanges difficiles.
Le complexe du kangourou c’est de croire que les solutions sont en nous et que nous sommes capables de les trouver en nous connaissant nous-mêmes…
Le complexe du kangourou c’est de croire qu’en parvenant à se connaître, à s’aimer, on gagnera en confiance et force dans la connaissance de l’autre…
Le complexe du kangourou c’est de se forger une carapace qui nous rend tout aussi forts qu’inaccessibles ; c’est sans doute un bon moyen d’exister, un bon moyen d’avoir l’illusion de comprendre, mais un mauvais moyen de ressentir, de vibrer avec la faiblesse du monde…
Parce qu’on ne peut souffrir toutes les misères sur lesquelles on n’a aucun pouvoir le complexe du kangourou est salvateur…
Parce qu’il nous éloigne de la déchirure sensible le complexe du kangourou nous aveugle et nous étouffe plus sûrement que tout !