Le plus grand combat...
...en dehors de la maladie que l’homme moderne doit mener n’est il pas un combat contre lui-même ?
Contre ses préjugés qui l’empêchent d’avancer… Contre sa timidité qui lui empêche de dire à une jolie femme qu’il ne connaît pas qu’elle lui plait ?
Combat contre son éducation, qui fait de lui ce qu’il est, combat contre lui-même, conflit désabusé de son sur-moi qui croise son ça mal rasé et l’œil hagard, le matin devant la glace ?
Combat contre ses envies qu’il faut refreiner, ses pulsions, combat contre son désespoir, sa mélancolie qu’il lui faut chasser ?
Combat contre sa soif de pouvoir, son égoïsme, qui le pousse à ignorer ceux qui lui sont si proches… Combat contre sa fainéantise, sa passivité, qui le poussent à critiquer vautré dans un fauteuil madame qui s’affaire ou telle bonne cause contre la faim dans le monde médiatisée à outrance ?
Combat contre lui-même, disais-je, ses multiples facettes, sa complexité, son inaptitude à considérer la vie comme un long fleuve tranquille.
Combat contre la lassitude de combattre, combat contre la facilité, combat contre le perfectionnisme, combat contre la sagesse à laquelle il aspire tout en la redoutant…
Faire de sa vie un combat est un choix que l’on ne maîtrise pas.
Faire de sa vie compassion et amour ne s’apprend pas.
Je ne vous aime pas car je vous désire, tout est sans doute là, mais sans désir je ne suis pas, je ne suis plus.