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Cacophonies élémentaires
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13 septembre 2010

Le bonheur n'est pas...

… simple comme un coup de fil !
Car si ce coup de fil, de l’autre, nous rend heureux, c’est que nous vivons dans une relation de dépendance à cet autre. Domination, soumission, fusion… peu importe, nous projetons notre capacité à exister dans l’attention que nous porte l’autre, et qu’il manifeste à travers ce coup de fil (ça marche dans les deux sens, et c’est aussi valable pour les texto, hein, et toute forme de communication à distance).
Donc cet acte n’est pas salutaire*, sauf s’il s’agit de recevoir des nouvelles suite à une intervention chirurgicale ou passage d’examen ou quoique ce soit de ce style (je vous laisse imaginer…).
Appeler l’autre sans raison valable n’est pas bon ! Etre satisfait de cet appel n’est pas bon non plus !
Et comme j’ai inclus toute forme de communication à distance dans mon propos, ce raisonnement pourrait plus ou moins nous conduire à l’isolement, me direz-vous ?
Et bien non !
Il conduit à réfuter un mode d’expression qui n’est pas basé sur le dialogue mais sur la dépendance. Quand j’envoie un message à l’autre, je ne me soucie que faiblement de son état d’esprit… Est il en situation de l’entendre, de le comprendre, de l’accepter ? Quand je « communique » à l’autre de cette manière j’exprime plus une angoisse interne qui m’envahit, qui me submerge, qu’un réel désir d’échange et de connaissance**… 
Il n’en va pas de même du dialogue en tête à tête*** ! 
Alors, pour communiquer, oublions donc tous les outils fantastiques que nous a donné le « progrès », et prenons la peine de réellement écouter l’autre, avant de lui parler.
Désolé si ma cote de popularité chez les opérateurs de téléphonie mobile chute, je m’en remettrai !


*au sens où il ne nous conduit pas vers la sagesse, même si il peut aider à nous conduire vers des polissonneries


**je ne dis pas qu’une carte postale envoyée par les petits enfants à leur papy mamie ne fait pas plaisir, c’est une charmante attention qui leur montre que ces petiots pensent à eux – plus ou moins spontanément, car, au passage, celle qui a des enfants attentionnés je veux bien croiser mes spermatozoïdes avec ses ovules pour voir ce que ça donne – je dis juste que tout mode de communication à distance, y compris celui-ci, privilégie l’émetteur sur le récepteur : « je vous manifeste que je pense à vous (et ça a intérêt à vous faire plaisir car ça m’a coûté du temps et une carte a un euro et un timbre) !


***toute autre position n’est envisageable que dans des circonstances particulières

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Commentaires
P
@chilina: ben il en fallait bien une pour me casser la baraque, et je t'en remercie :)<br /> L'opinion que j'exposais ci-dessus était caricaturale, mais des fois j'aime pousser le bouchon jusqu'à l'absurde, pour voir ce que ça donne. J'espérai des réactions en fait, mais elles sont ici de moins en moins nombreuses...
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C
Je ne suis pas du tout, mais pas du tout d'accord :P)<br /> Un coup de fil,bien sur exceptés ceux qui annoncent les mauvaises nouvelles, et bien un coup de fil, pour moi, c'est un moment de bonheur...De pur bonheur !<br /> je ne me sens égoïste ni de le recevoir, ni de le donner ...Ce ne sont que des moments de partage ...Rires, éclats de voix, complicité et je peux t'assurer que chacun écoute l'autre, meme quelques fois, sans se parler <br /> Un coup de fil me fait bondir, éclater de rire, chanter, chahuter, il me fait vivre ....Et je peux te dire, que le temps, dans ces cas là, passe beaucoup trop vite !<br /> Alors, moi je dis ..Encore, encore, encore ...<br /> Bisous Phil :)))
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P
@An': réapprendre ou tout simplement apprendre...
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A
En effet, de nos jours nous sommes très peu dans l'écoute de l'autre. De part et d'autre la relation est égocentrique. Même si nous prêtons une oreille distraite, tout en nous exprime "écoute-moi","regarde-moi"et "aime-moi".<br /> <br /> Il faut ré-apprendre.
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