Le prisonnier... rêve ou réalité?
Le prisonnier, vous vous souvenez, cette série TV où Patrick McGoohan cherche à s’évader en permanence du village où il est détenu, et bien si nos rêves étaient notre village ?
Je m’explique, jusqu’à récemment j’avais plutôt tendance à considérer mes rêves comme un lieu d’évasion, mes fantasmes comme une soupape me permettant d’effectuer en rêves tout ce que je n’osais (ne pouvais…) pas réaliser dans le réel…
J’ai des nuits très agitées, je rêve beaucoup, souvent en couleur. Je résous en rêves les problèmes de ma journée, je trouve des solutions pour mon travail, pour mes soucis de bricolage, et bien sur je suis une bête de sexe ! J’oubliais, je vole aussi, pas souvent, mais c’est super agréable…
Et si tous ces rêves n’étaient en définitive qu’un moyen de me maintenir prisonnier de mon existence ?
Si tous ces échappatoires n’étaient qu’un exutoire, une soupape de sécurité, permettant au gentil Philachev de rester ce qu’il est, au lieu de devenir un rebelz ?
Si mes rêves n’étaient qu’une cage dorée, un carcan, qui me permettrait de voler, tel Icare, sans me brûler les ailes, retombant, quand je passe trop près du soleil, sur mon matelas douillet ?
Au lieu d’aimer mes rêves, ne devrais-je pas les détester ?
Ne devrais-je pas voir en eux le fil qui me retient la pâte le plus solidement du monde ?
Est-ce faire preuve de lâcheté de considérer que ce sont nos rêves qui nous empêchent de nous libérer ?
Penser que l’on est prisonnier de ses rêves, sur lesquels on n’a somme toute qu’un très faible niveau d’influence, est il un moyen de se dédouaner de ce que l’on n’ose pas réaliser ?
Mon moi prisonnier de mon moi fantasmagorique… avec des idées comme ça on n'est par sorti le cul des ronces, moi je vous le dis !