La mort de l'homme...
Les hommes se contentent de peu… ma foi, si vous le dites… mais quels sont donc les désirs de l’homme?
Déjà, pour commencer, ne pas oublier que si la femme attend de l’homme qu’il soit son père (et non son enfant) l’homme attend de la femme, qu’à défaut d’être sa mère, elle puisse être tout à la fois son public complaisant, son intendant méticuleux et sa muse mystérieuse…
Son public complaisant. L’homme aime plaire, séduire, se sentir admiré… plus il sera fatigué, plus ses blagues seront lourdes, plus ses calembours seront mauvais… plus vous devrez rire! L’homme est une brute, un dur, un tatoué, un qui pue, un mâââle… la nature lui a confié ce rôle! Mais voilà, l’homme a perdu ce rôle depuis que l’évolution lui a enlevé les plaisirs de la chasse, les joies du combat… ce rôle de bête sanguinaire et féroce qui se vautre dans les tripes et le sang… Depuis déjà quelques années, mesdames, l’homme se contente d’élever des poules, dont il admire le plumage, et de leur voler leurs œufs, qui sont, vous le reconnaîtrez aisément, autrement plus simples à cuisiner qu’un poulet à vider! Ne nous le cachons pas, l’homme ayant perdu sa place, perdu son rang, sa seule utilité est aujourd’hui d’être « porte couille »! Mais voilà, ce rôle est difficile à assumer pour celui qui n’en a pas conscience, pour celui qui au fond de lui-même est resté un homme, un vrai… Alors il a besoin de plaire, d’être rassuré, sur son utilité, son importance, sur l’amour que vous lui portez…
Son intendant méticuleux. L’homme est tueur, l’homme est chasseur, l’homme est dépouilleur, l’homme est tanneur, l’homme est bâtisseur… pas cuisinier, couturier ou ménager. Ce rôle est féminin, femelle nourricière, femelle protectrice, chienne de garde! Mais voilà, l’homme ayant perdu son rôle, la femme attend de lui qu’il participe aux tâches domestiques… logique… mais contre nature, irréel, inacceptable pour la génétique et l’homme, qui a perdu son rôle, mais pas son arrogance. L’homme qui ne sert plus à rien, mais se refuse à l’admettre, préfère dormir vautré dans le canapé devant la télé que faire la vaisselle debout dans la cuisine… Alors mesdames, ce rôle d’intendant vous reste, vous devez l’assumer, avec grâce, complaisance et … bonne humeur!
Sa muse mystérieuse. L’homme est brutal, l’homme est assassin, construit pour cogner d’abord et discuter ensuite. La femme lui est mystérieuse, son mode de fonctionnement lui est étranger… Il ne peut la comprendre, et le ne cherche pas. C’est donc bien à la femme de faire le chemin, de comprendre ce que l’homme ne peut comprendre, et l’ayant compris, de garder cette connaissance pour elle, comme un trésor intime… Son mystère, sa fragilité, sa douceur… émeuvent l’homme, comme le spectacle du brame à l’automne, comme les névés en été… c’est beau, c’est grand, c’est complexe… et ça peut bien le rester jusqu’à la fin du monde car c’est très bien ainsi! L’homme ne veut pas comprendre, l’homme ne veut pas vous comprendre, l’homme ne doit pas vous comprendre… car il aime votre mystère.
Alors mesdames, oui, l’homme, le vrai, est facile à contenter, un peu de bouffe beaucoup de sexe, beaucoup de bouffe un peu de sexe, voilà la seule évolution que vous êtes en droit d’attendre en 40 ans de vie commune!
Seulement voilà, cet homme là se meurt, cet homme là est une bête traquée, cet homme là est aux aboies, et tel la bête blessée, cet homme là est dangereux! Cet homme là est déjà dans l’histoire, entre l’australopithèque et le pithécanthrope, mais il refuse de l’admettre, alors il cogne, psychologiquement ou physiquement, il fait la seule chose que lui permet sa génétique vieillissante, et ce faisant, il accélère sa perte!
Cet homme là n’est plus… trinquons à sa disparition!
Alors si l’évolution a presque tué l’homme, que peut on encore attendre ou espérer de lui? Que pouvez-vous espérer, mesdames, d’une bête emprisonnée depuis des siècles?
Rien! Et cruel paradoxe, la punition de la femme est la disparition de l’homme!
Vous voilà seules, entre filles!
On discute tricot, on s’échange Tuperware et petites culottes… on fricote un peu aussi, mais au fond on ressent comme… un manque!
Alors femelles castratrices, vous qui contribuez à tuer le peut d’hommes qu’il reste, sachez que l’homme n’est pas complètement mort. Sachez que traqué, humilié, il a pris l’une d’entre vous et dans un ultime sursaut d’orgueil lui a greffé ses couilles! Sachez qu’une bête nouvelle est née, capable de vous comprendre, capable de vous ressembler en tous points, capable de lutter… Sachez qu’à n’avoir pas su aimer l’homme pour ce qu’il était, vous devrez à présent l’aimer… pour ce que vous êtes!