Bulles...
Et si notre vie n’était qu’une gigantesque succession de bulles?
Bulle amoureuse, bulle ludique, bulle futile, bulle morbide, bulle vide… Petite bulle solide, grosse bulle fragile...
Si là où nous voulons voir un objectif, un but, un fil conducteur, il n’y avait qu’une succession d’évènements mineurs?
Si l’amour, la haine, l’angoisse, la maladie, la mort… n’étaient qu’évènements mineurs dont nous serions le produit aléatoire? Le tirage gagnant, ou perdant, d’une loterie insensée.
Si tel était le cas, l’espoir n’aurait aucun sens.
Si tel était le cas, la croyance en un gigantesque ordonnateur n’aurait aucun sens.
Si tel était le cas, notre attachement à des valeurs universelles n’aurait aucun sens.
Si tel était le cas, nous ne serions que de pauvres âmes désemparées qui se cherchent sans jamais se trouver? Si tel était le cas, notre seule raison de vivre, en dehors de la perpétuation de l'espèce, ne devrait-elle pas être «carpe diem»?
Profitons de l’instant présent qui demain nous sera arraché. Profitons de la vie, de ses grandes joies comme de ses petits plaisirs, des opportunités de rencontres, d’évasions qu’elle nous offre...
Ne confions pas aux autres le soin de décider pour nous.
Ne remettons pas à demain les plaisirs que nous pouvons prendre aujourd’hui.
Ne nous enfermons pas dans des valeurs dont l’universalité est tout aussi illusoire qu’une érection durable passé un age mur.
Ne nous réfugions pas derrière nos craintes enfantines ou notre narcissique ego.
Ayons le courage de parler, de chanter l’amour avec toi au lieu de t’apporter des lilas…
Mais "Il est des mots qu'on peut penser, à ne pas dire en société.
Moi je me fous de la société, et de sa prétendue moralité
Et ce soir c’est pour ça que moi je veux faire l’amour avec toi…"
Bordel !
Et j’entends d’ici les beaux penseurs, «le loup est sorti du bois»
Et je vois d’ici les regards réprobateurs, les «tssss» serpentiles (néologisme je sais)
Et je lis d’ici les commentaires: «le prince s’est transformé en crapaud»
Mais qui était le Prince? Un dégénéré consanguin dont l’unique plaisir était de satisfaire son besoin de pouvoir
et son impuissance à la vision des souffrances des hommes.
Alors oui je suis crapaud, oui j’ai des pustules, oui j’ai une grosse panse, et cette panse je la frotte sur la panse des femmes en vue de satisfaire notre seule jouissance dans la fange et la boue du marais putride de vos bons sentiments. (et je suis encore tombé dans la facilité, fuck!)