Ces liens qui nous attachent...
Qu’ils soient de cuir, de lin, de soie ou bien d’acier,
Tout autour de tes pieds, de tes mains attachés,
Ces liens qui te retiennent, sont nuages et fumées,
Vestiges incertains, de nos corps enjoués.
Qu’ils soient de cuir, de lin, de soie ou bien d’acier,
Patiemment apposés, furtivement noués,
Ces liens, d’un revers, tu peux les balayer,
Fracasser, exploser, émietter, disperser.
Car si le corps s’attache, rien ne retient l’esprit,
Car si le cœur se vide, jamais il ne se plie,
Car c’est dans le cerveau, que se trouve la lie,
Car c’est avec les mots, que la vie nous relie.
Et si en ton calice, je plonge ainsi mon vit,
Et si par ce délice, ton corps je crucifie,
Et si un bref instant, au fond de toi je jouis,
C’est en tes yeux amis, que se trace le lit.
En tes yeux, je le veux, renaître il se peut,
A tes yeux, je ne veux, être sot ou hideux,
En ton âme, ma flamme, se doit de t’éclairer,
Et ton âme de femme, de voir étinceler.
Ton esprit apaisé, en ton corps rassasié,
Tous tes maux oubliés, dans mes bras à jamais,
Nous voilà réunis, improbables amants,
Que la vie a uni, en un lien si troublant.