Alchimie essentielle...
L’Amour, avec un grand A, beaucoup en parlent, certains en rêvent d’autres le fuient !
L’amour, avec un petit a, semble plus accessible, perçu parfois comme un prélude à l’Amour, moins dangereux, moins dévastateur …
Le jeu avec Je, c’est encore autre chose, dénué d’illusoire fadaise, il est initialement ressenti comme un minimum syndical, qui dans notre société en crise, devient vite un minimum espéré !
Une vie ne suffirait probablement pas à définir ce que peut être l’amour, tant ses manifestations et ses formes sont variables… le définir me semble par ailleurs illusoire, tant sa multitude le rend par essence indéfinissable…
Si l’on ne peut définir l’amour, n’est il pas possible d’en isoler les composantes ?
Complicité, respect, liens de chair, désirs communs … en sont sans doute des éléments, mais la composante la plus intrigante, la plus bestiale et paradoxalement aussi la plus cérébrale, me semble être le sentiment d’alchimie, charnelle ou spirituelle, que l’on ressent parfois…
Alchimie physique, éprouvée lors du coup de foudre, cette inconnue du métro que l’on croise… Sans support réel, alchimie éphémère, embrasement des sens, d’origine olfactive, visuelle, sensuelle, esthétique… Indéfinissable attitude qui fait que celle là vous plait, alors que sa voisine, tout aussi jolie, voire belle, n’évoque rien en vous…
Volatile phéromone se fixant sur notre organe voméronasal pour stimuler notre rhinencéphale ?
Peut-être, qu’importe, embrasement des sens, conduisant au désir charnel, physique, mais aussi au désir du cœur, désir d’amour, de possession et de protection mélangées, désir d’union…
Alchimie explosive, bestiale, éprouvée dans ses bras, à l’odeur de sa peau, la saveur de son sexe, au toucher de ses chairs, frôlement de son corps, érection de ses poils…
Alchimie électrique, à sa pénétration soudaine, délicieux coup de fouet tout au long de l’échine, de la nuque au sacrum… dépliement de ses chairs…
Alchimie orgasmique, à sa jouissance déferlante, qui déclenche la notre, repoussant aux abîmes les frasques de nos intellects, les illusoires doutes, et les vieilles rancoeurs…
Alchimie fusionnelle, dans ses bras reposant, nos deux corps emboîtés, nos sexes mélangés dans de suaves fluides, nos cœurs à l’unisson, en prélude au repos…
Alchimie spirituelle, rieuse et respectueuse, éloge de l’esprit, embrasement du cœur, éprouvée à la lecture de ses lignes, l’écoute de ses argumentaires…
Alchimie intuitive, qui nous fait être en elle, anticipant ses mots, devinant ses envies…
Alchimie complice, qui balaye sans complexe toutes nos comptables certitudes sur l’union de deux êtres, qui ne peut faire deux, mais ne doit être un…
Alchimie émotive, de la savoir soucieuse, de la savoir si loin, de n’être à ses côtés pour la pouvoir bercer…
Alchimie apaisée, de se savoir compris, de partager enfin ce sentiment divin, de l’union de deux cœurs, qui refoule au néant nos craintes et angoisses…