Evidence
L’homme ne sait que mal être mère, le cœur de l’homme est passion, combat, conquête... il n’est pas compassion, il n’est pas amour, ou si peu, ou si mal. L’homme est action, l’homme est combat, l’homme ne sait pas exprimer, l’homme a honte, l’homme a peur, l’homme redoute son doute. L’homme est grossier, l’homme est vulgaire, l’homme est brutal, l’homme est dur, l’homme est sympathique, l’homme est muscle, l’homme est squelette. L’homme est montagne, arbre, chêne, pin. L’homme est torrent, glace, feu. L’homme est noir, l’homme est froid, l’homme est blanc. L’homme est échiquier.
La femme n’est pas faite pour être père, le cœur de la femme n’est pas pierre, n’est pas dur, n’est pas ferme. La femme est douceur, tendresse, pleurs, amours et caresses. Mais la femme est aussi renoncement, souffrance, acceptation silencieuse. La femme est sécrétion, la femme est colique, la femme est parasympathique, la femme est viscérale, la femme est sang. La femme est plaine, sable, prairie. La femme est lac, pluie, brise. La femme est rouge, la femme est tiède, la femme est bleue. La femme est arlequin.
Complémentarité, opposition, image dans le miroir, moitié arrachée... mais au fond, qu’importe ? C’est dans l’amour de l’autre, la fusion des corps, la furieuse passion que l’évidence naît : nous sommes faits pour vivre ensembles...