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Cacophonies élémentaires
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7 septembre 2011

Pulsions et morale

Pulsions... que la morale combat !
« Tu ne tueras point », ben oui, sinon ce serait le bordel en ville si chaque fois qu’un gros con te faisait une crasse au volant tu sortais ton flingue, donc la morale nous apprend à ne pas tuer ! C’est assez universel et assez bien accepté...
« Tu ne forniqueras pas avec ta mère ou ta sœur », car sinon ça donne des enfants monstrueux, on n’est pas des pigeons ! Bon, ça aussi c’est assez communément accepté, là encore la morale a bien fait son travail !
« Tu ne te foutras pas trois tonnes de crédits sur le dos car sinon tu ne pourras pas payer »... Là ça commence à ne plus trop marcher ! On pourrait même dire qu’il y a toute une économie dont l’objectif semble être de mettre à la rue les pauvres gens, qui du coup le deviennent un peu plus ! « Tu exploiteras ton prochain autant que tu pourras » devenant l’adage de rigueur !
« Tu ne forniqueras pas en dehors du mariage », car tu risques de choper la chtouille et de la filer à ta femme (ou ton homme), et puis quand on s’est juré fidélité c’est mentir et mentir c’est pas beau ! Seulement voilà, ça tu en as trop envie, et puis une petite voix te dis qu’en prenant quelques précautions, ni vu ni connu, et « il n’y a pas de mal à se faire du bien », et « sucer c’est tromper » ?
La gestion des pulsions est en définitive un mécanisme complexe, où la morale a sa place, le désir la sienne, et ou chacun pondère en fonction de son vécu et de sa propre échelle de valeurs... Rien de neuf sous le soleil me direz vous... certes ! Mais si on accepte le principe que chacun se comporte plus ou moins selon sa propre échelle de valeurs, il devient plus facile de comprendre pourquoi l’infidélité est un sport national alors que le meurtre reste assez limité ! Parce que derrière la morale, derrière le bien et le mal, derrière le blanc et le noir, se cache l’acceptable, le gris, avec toutes ses nuances !
Comme la vérité, qui n’existe pas, le bien et le mal n’existent pas, chacun a une vision personnelle du tolérable : pour lui, pour les autres.
Ce n’est pas l’acte qui compte mais le sentiment auquel il renvoie !
La morale n’existe pas, elle est le plus petit commun dénominateur multiple d’un groupe d’individus, plus ou moins névrosés et compulsifs !
Dieu étant mort depuis pas mal de temps, la vérité étant inaccessible ou inexistante, le bien et le mal, la morale n’étant qu’un ensemble de conventions plus ou moins élastiques, que reste t’il à l’homme ?
L’amour ?
Bof !
Si on considère que l’amour n’est qu’un mot qui recouvre un large panel de sentiments dont le désir charnel, les liens de filiation et la satisfaction du plaisir narcissique constituent la grande majorité de la problématique, il est difficile de croire que l’amour sauvera un jour le monde...
Pire que le doute existentiel, le doute du monde en devenir s’installe...
Je ne sais pas qui je suis, ni d’où je viens, ni où je vais, ni pourquoi ou comment j’y vais, mais il y a pire encore : l’homme, l’humanité, le monde en sont de même !
Dans un tel contexte comment imaginer instruire le combat des pulsions par la morale ou l’éducation ?
Et que l’on ne me rétorque pas que cette méthode a fait ses preuves autrefois, car autrefois la terre était plate !

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Commentaires
P
@Gicerilla: Il y a plus d'indignation dans ce texte, du moins dans mon esprit, que de tristesse. Je l'ai écris en pleine période de débats sur la réintroduction de la morale à l'école, alors que les ondes nous bercent des affaires DSK, Berlusconi, Kadafi, Bachar el Assad, financement de campagnes, emplois occultes, mafias organisées par le pouvoir politique... alors que facebook censure les tétons au nom de la morale! <br /> Seulement je ne sais pas faire de texte "politiques", mon indignation s'exprime sous la forme d'une appropriation de l'actualité, de la vie de tous les jours, pour en faire un questionnement sur soi et le monde en général... <br /> On peut être hypocrite et joueur, comédien en somme, la comedia dell'arte de la vie, et cela passe assez bien... je trouve en revanche que la morale de curé ambiante, faites ce que je dis pas ce que je fais, est difficilement supportable! <br /> Nous sommes tous des clowns, plus ou moins blancs, avec un plus ou moins grand nez, plus ou moins rouge, ce n'est pas bien grave. Ce qui me chagrine c'est quand le clown se prend pour Monsieur Loyal, et je trouve que c'est de plus en plus le cas!<br /> Pour faire un parallèle, je préfère le style Berlusconi au style DSK, mais je n'aime pas dire les choses ainsi car il y a de l'agression dans le propos, du jugement... et je ne m'estime pas le droit de juger les gens, cela ne m’intéresse pas d'ailleurs! Je préfère réfléchir sur le pourquoi des choses, sur les motivations intimes... extraire de cas particuliers des tendances générales, et ainsi raisonner sur la morale et les pulsions, plutôt que sur les scandales et les tétons!<br /> Bises sur le téton, droit!
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G
Si, vous savez pertinemment où vous allez. Vers la mort. Notre destination à tous est notre fin. Et si vous y allez la fleur au fusil comme vous venez d'en faire la belle démonstration, pourquoi faire durer plus longtemps le plaisir, ce serait pêcher, une bonne corde, tout de suite, ou des barbituriques si vous préférez la méthode douce ! M'enfin, Phil, que pasà, plus je vous lis et plus j'ai le cafard. Hauts les coeurs, la vie n'est pas faite que de ce questionnement là, même si se questionner rend plus lucide et peut-être plus apte à apprécier la beauté de ce que vous avez...
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F
c'est vrai, il suffit de se formater <br /> Je teste. Je me booste et c'est l'engrenage qui part dans l'autre sens. Youpi! la vie est belle!<br /> merci!
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P
l'important n'est pas de bien aller mais de le croire ;)
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F
C'est vrai qu'il ne reste pas grand chose ou encore un peu, ça dépend comme dirait mon chef si on considère la bouteille à moitié vide ou à moitié pleine! Ça m’énerve cette réflexion bateau!il m’énerve d abord celui là! <br /> Il reste la peur, l'angoisse, la phobie et toutes sa horde de symptômes qui l'accompagne. Le monde est malade j'vous dit et complètement dingue depuis qu'il ont marché sur la lune, y zont tout déglingué!<br /> Sans rire, comment je fais pour dire que je vais bien? Mensonge!
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