Périodique
Il y a des périodes où le temps passe trop vite, où l’on est débordé, même si l’on ne fait rien, où l’instant présent est brûlé avant que d’être allumé. Tout va vite, très vite, mais pas trop vite, juste bien, juste de quoi se sentir grisé par la vitesse, ne pas avoir le temps de se retourner, ne pas lever la tête du guidon, ne pas perdre le fil des choses qui s’enchaînent...
Et puis il y a des périodes d’attente, où l’on a beau faire, brasser, agir, créer... le temps dure, encore et encore, presque comme toujours. Des périodes de grande faiblesse, où la fatigue le dispute à la lassitude, des périodes de vide, que rien ne comble, où même le plaisir a un goût amer.
De petites contrariétés en disputes, de feintes colères en vrais énervements, le temps stagne...
Ce qui est effrayant dans ces moments là ce n’est pas qu’il ne se passe rien, ce n’est même pas que agnosique, on ne savoure rien. Ce qui est effrayant dans ces moments, c’est que l’on se dit qu’une grande catastrophe va arriver, forcément, il en survient toujours dans la vie, et on l’attend, on la redoute, on l’espère, car on sait qu’elle nous fera prendre conscience de la chance que l’on avait « avant ».
Juste pour vous remonter le moral avant le WE !
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