L'amour n'a pas de sexe...
Je disais précédemment que définir l’amour dans toutes ses formes et variantes était bien trop ardu pour que j’accepte de m’y lancer… On peut toutefois reconnaître à l’amour un certains nombre de traits, tels : désir d’être ensemble, d’échanges, sentiment de protection ou d’abandon, admiration et respect, souffrance lors de l’éloignement de l’être aimé…
Rien de sexuel dans tout cela, et l’amour filial nous rappelle si besoin était que c‘est bien « naturel » ! L’amour n’a pas de sexe, pas plus qu’il n’a d’age, de religion ou de couleur de peau…
Pour autant, l’amour a systématiquement cette connotation sexuelle…
Qu’est ce qui dérange dans la différence d’age, pour ceux que cela dérange, si ce n’est la projection d’une relation sexuelle qui pourrait, du fait de cette différence d’age, être incestueuse et donc proscrite, par la religion, la morale, mais aussi la biologie tant la consanguinité chez l’homme peut être dommageable ?
Qu’est ce qui dérange dans l’amour homosexuel, pour ceux que cela dérange, si ce n’est la projection d’une relation sexuelle qui dégoûte, ou est plus ou moins proscrite, car ne permettant pas la procréation ?
Cette connotation biologique de reproduction sexuelle à l’amour n’est toutefois pas systématique. Ce qui dérange dans le mélange de l’ « homme blanc » à l’ « homme noir » ne peut être la peur de générer des enfants débilités, tant le métissage produit généralement de force et beauté… C’est en revanche la peur de perdre « ses caractéristiques ethniques » qui dérange, la peur de les diluer, la peur de perdre son identité, et donc bien la peur, d’une certaine manière, de ce qu’engendrera cette union…
Il en va généralement de même pour les amours inter-ethnique ou inter-religieux, quand le spiritualisme est très fort.
Ce qui fait peur dans l’amour c’est le sexe !
Notre société a considérablement évoluée dans son acceptation des différences, mais elle accepte toujours mal des amours qui ne correspondent pas à ses « règles »… Il y a cinquante ans Brassens chantait les amoureux qui se bécotent sur les bancs public, il y a quarante ans Gainsbourg chantait son amour pour la jeune Elisa, il y a trente ans Farmer chantait sans contrefaçon je suis un garçon… les choses évoluent... à la vitesse de la musique !