Les temps modernes
Courir après le temps,
Pour ne vivre l’instant,
Courir après le vent,
Tu le fais si souvent…
Mais où cours tu ainsi,
Ne fuies tu pas ta vie?
Que tu me laisses aussi,
Pauvre amoureux transi…
Faut il que de ce jour,
Tu refuses l’amour,
Pour ne trouver atour,
Qui ne te soit trop lourd?
Qu’elle est donc cette peur,
Qui te retient le cœur,
Empêche du bonheur,
De goûter la saveur ?
Ne crois tu pas chérie,
Qu’au milieu de la nuit,
Si se brise l’ennui,
Naquit aussi l’oubli ?
Alors s’ile te plait,
Ne remets à jamais,
L’occasion d’arroser,
Le brin d’amour qui naît.
Abandonne aux nains,
Tous tes pleurs et chagrins,
Pour que triomphe enfin,
Cet amour orphelin.
Fait de lui un géant,
Dont la force et l’élan,
Emportent en ses rangs,
De si nombreux amants.
Croque le noir du soir,
Qui enlève l’espoir,
Et dans le matin blanc,
Jouissons savamment,
Du plaisir de ces jeux
Que l’on ne fait qu’à deux,
Unis dans ces ébats,
Dont on retombe las,
Avec au fond des yeux,
Ce regard délicieux,
Des amoureux comblés,
De sexe enfin replets.