La sexualité au travail
Je vous préviens de suite, ce billet ne traitera pas du comment culbuter sa secrétaire sur sa photocopieuse, la mienne est bancale, ni de l’utilité d’une Clintonerie exécutée par une stagiaire avant une réunion stratégique, les miennes sont trop jeunes pour faire ça correctement, ni même d’une main baladeuse à l’occasion d’un repas d’entreprise, mes collègues féminines ne portent pas de jupe…
Je vais donc vous parler de relations professionnelles, uniquement professionnelles, exclusivement professionnelles, tristement professionnelles…
Donc, dans un groupe d’adulte, sur un lieu de travail, il est assez fréquent de se retrouver dans un milieu poly-sexué, où l’on rencontre des représentants mâles hétérosexuels, femelles hétérosexuelles, mâles homosexuels, femelles homosexuelles, plus des bi et des tri, et des onanistes forcenés, et encore, je suis gentil, je vous fait grâce des zoophiles et autres perversions! Les relations entre mâles hétérosexuels sont en général simples: «c’est moi qu’aie la plus grosse donc c’est moi le chef»! Je parle bien sur de l’ambition et de la réussite professionnelle, jeunes perverses… Les relations entre femelles hétérosexuelles sont aussi simples: «c’est moi qui suis la plus belle, donc c’est moi qui vous empoisonne la vie»! Je parle bien sur de la feuille de paye, jeunes obsédées… Les relations homosexuelles, ben comme je ne connais pas, j’en parlerai pas! Soyez pas déçus, dans un lunch je ne goûte pas non plus à tous les toasts! Oui, je sais, ça manque de biodiversité, mais c’est ainsi! Et donc nous en venons au propos principal: les relations entre hommes hétérosexuels et femmes hétérosexuelles sur le lieu de travail! Avec tout ce sexe, ce billet va faire un tabac dans Google…
Parmi ces relations on peut d’embler différencier deux cas de figure: je couche, vert suce, je ne couche pas!
Si tu couches, si t’es vert, tu établies avec ta hiérarchie une relation particulière qui complique considérablement la chose… Je ne m’étendrai pas sur le sujet pour les raisons que je vous ai évoquées précédemment… Si à ce stade vous êtes largué ce n’est pas la peine de poursuivre.
Donc si tu ne couches pas, que t’es hétérosexuel, que tu travailles dans un groupe constitué d’hommes et de femmes hétérosexuels, ce qui suit te concerne! Il reste encore du monde?
Pour simplifier mon discours j’envisagerai ces relations dans le cas ou t’es un mec, et que t’as des collègues, supérieurs et subalternes féminines… Si t’es une fille, ben il faudra transposer! Mais je sais que tu en es capable, car tu es très intelligente…
Ne vous y trompez pas, mon propos a bien commencé…
Quand on travaille avec des femmes, la première chose à faire, est de leur rappeler qu’elles sont très intelligentes pour tout un tas de raisons, que je vais vous énumérer ici car je suis bon prince… Première raison, si elles ont un joli cul et de jolis tétons cela vous place pour plus tard… Deuxième raison, ça ne sert à rien de prendre les autres pour des imbéciles, ils le sont bien assez comme ça… Troisième raison, les femmes sont en général plus malines que les hommes, dit comme ça, en vitesse au milieu du reste, cet aveu passera peut être inaperçu… Quatrième raison, les femmes ont une toute petite mémoire des compliments que vous leur faites mais une mémoire ineffaçable, gravée dans le titane durcit, de la moindre éventuelle remarque peut-être pas complètement positive que vous pourriez leur faire! Cinquième raison, si elles ont un joli cul et de jolis tétons cela vous place pour plus tard…
Une fois que vous aurez rappelé son intelligence à votre partenaire de travail, vous allez devoir lui rappeler qu’elle est fort séduisante, lui demander si ses enfants vont bien, faire semblant de vous apitoyer sur le manque de chance qu’elle a d’avoir un mec comme le siens alors qu’elle est tellement formidable, lui apporter un café… et vous pourrez enfin commencer à parler travail!
Voyez vous, travailler avec une femme, c’est un peu comme partir à la pêche: pour être opérationnel il faut préparer son matériel à l’avance, car si vous n’avez pas la gaule quand vous arrivez enfin au bord du trou, d’eau, ben vous repartirez bredouille, c’est dommage, la journée semblait si belle…
Bien sur tout ceci n’est que gaudriole, dans le but de rappeler que dans une relation avec une femme, même professionnelle, il ne faut pas oublier un point essentiel: c’est une femme! Et donc il ne nous sera pas possible, pauvres diables que nous sommes nous les hommes, de rentrer directement tout au fond du sujet sans avoir pris un certain nombre de précautions quand à la réceptivité dudit sujet… Certes il y a des cas ou la force de nos arguments permettra d’entrée d’emporter le morceau, mais il faut, pour s’aventurer sur ce terrain, bien connaître le mode de fonctionnement de sa partenaire, sous peine de courir à un échec cuisant…
A ces subtilités liées au sexe, se rajoutent des subtilités liées à l’age et à la dominance. Les relations professionnelles avec des femmes pourront prendre une teinte d’amour filial ou de séduction, selon les circonstances…
Imaginons que notre subalterne soit une dame plus âgée, quelques mots gentils, un petit compliment, une demande polie, bref le comportement d’un fils bien élevé, permettrons sans doute d’obtenir ce que l’on souhaite bien plus facilement qu’en faisant péter ses morveux galons… De la même manière, si notre supérieur est l’aînée, jouer les bons petits, demander des conseils, n’a rien d’humiliant ni de lèche cul, si c’est compris comme un jeu dont le but est de simplifier les relations. Et si pour finir votre collègue de travail est de même niveau que vous, mais avec 20 ans de plus, penser que c’est encore une femme, un peu de courtoisie et de séduction, même facile, lui feront plaisir, ce qui vous permettra de lui laisser le job qui vous barbe le plus! Elle prendra plaisir à vous rendre ce service, car vous aurez pris la peine de penser à elle en tant que femme!
Si la femme est nettement plus jeune, l’homme prend le rôle du père… Si elle est votre subalterne, des conseils amicaux, une pointe d’humour, un peu de gentillesse, accompagnés de beaucoup d’assurance et de fermeté, devraient suffire à obtenir de la belle qu’elle s’exécute. S’il s’agit de votre supérieur, la situation est un peu plus délicate, mais encore gérable. Vous pourrez jouer de la différence d’age pour exécuter ses ordres avec un certain humour… Si la bête n’est pas trop sotte, un excès de «oui mademoiselle, bien mademoiselle, à vos ordres mademoiselle» devrait la rassurer sur son autorité, car dites vous bien que si elle en use par excès avec vous, c’est probablement par manque d’assurance! Si cette jeunesse est votre équivalent hiérarchique, la différence d’age devrait jouer en votre faveur, elle devrait naturellement respecter et considérer votre expérience, à vous de savoir tenir votre rôle!
Là ou les choses se compliquent c’est quand homme et femme sont du même age… Le jeu de la séduction est forcément présent, et potentiellement dangereux! Si la femme est le supérieur hiérarchique, l’homme pourra jouer les serviteurs dévoués… Des «oui madame, bien madame» bien servis peuvent permettre d’établir une relation apaisée… Si la patronne est un peu «pète couille», une certaine insolence pourra être utile, si elle est au contraire peu sûre d’elle, se montrer magnanime! Si la femme est la subordonnée de l’homme, toute forme de machisme ou sexisme peut être très mal vécue… Séduction douce, compréhension, prudence seront les maîtres mots. L’homme ne devra surtout pas donner l’impression de chercher à jouer de son statut hiérarchique pour conclure, sauf si tel est bien sont but! Si homme et femme ont même statut, il sera facile de faire copain-copine, et toute la difficulté sera de ne pas se frustrer réciproquement en ne se donnant pas d’illusion quand à un hypothétique «et plus si affinité». S’il ne doit pas y avoir plus, ne pas le laisser croire, c’est une question de respect mutuel…
En conclusion il me semble que les relations professionnelles hommes femmes sont à la fois plus délicates et plus faciles que des relations au sein d’un même sexe, car elles peuvent se transposer sur un terrain autre que la simple hiérarchie, ce qui peut dans un certain nombre de cas permettre de faire baisser la pression! Attention toutefois à ne pas trop déborder, de telle sorte que la relation sur le mode affectif l’emporte sur la relation liée au mode hiérarchique, sous peine de finir en tête à queue, enfin dans une impasse, enfin vous m’aurez compris…
Voilà mon adjudant, j’ai bon mon adjudant, j’ai correctement développé mon propos mon adjudant?