J'aime les chats...
J’ai toujours aimé les chats, et plus encore … les chattes !
J’aime cette indépendance, ce caractère, cette douceur féroce… J’aime fourrer mon nez dans leur ventre douillet, les caresser délicatement, sentir leur odeur sucrée.
Enfant j’aimais les appeler le soir, les entendre répondre d’un Miaou faible, dormir avec elles, être réveillé au matin par leurs facéties, sentir leur petite langue râpeuse qui me faisait frissonner. J’aimais les voir se frotter, quémander des caresses, être si différentes à la saison des amours… J’étais inquiet de les savoir absentes, et si heureux de les retrouver après. J’aimais les voir inquiètes au moment de la mise bas, les voir venir sur/dans mon lit pour ce moment privilégié, preuve de leur totale confiance… J’aimais les voir donner à téter, voir ces petits gambader, les voir inquiètes aussi, à l’affût du moindre évènement qui pourrait mettre en danger leur progéniture. J’aimais les voir trimballer délicatement ces petits dans cette gueule féroce, les voir attaquer des chiens dix fois plus gros qu’elles, sans peur, sans doute.
Adulte j’aime toujours les appeler, entendre leur Meow équivoque, m’allonger à coté d’elles, les caresser, les couvrir de baisers, les chatouiller d’une langue douce qui les fait frissonner. J’aime les savoir amoureuses, j’aime voir leurs envies, j’aime leurs absences pour des retrouvailles plus fortes et plus intenses. J’aime voir leurs ventres arrondis, leur démarche langoureuse, les cernes dans leurs yeux. J’aime les voir nourrir ces petits ventres affamés, voir ces regards pleins d’amour réciproque que nous ne connaîtrons jamais. J’aime les voir sur leurs gardes, attentives, soucieuses du bien être de la chair de leur chair. J’aime savoir qu’il y a au monde une chose plus forte que tout, une force qui brave toutes les difficultés, une force qui repousse tous les danger, une force capable de faire fuir la mort elle-même…
J’aime les chattes pour leurs neufs vies, pour leur douceur et leur férocité, j’aime les chattes pour leurs paradoxes… J’aime savoir que nous ne sommes jamais leurs maîtres et que pourtant elles sont capables de tout pour nous, à la seule condition que nous sachions nous faire aimer d’elles…